De 1907 à 1960 : une histoire débute Le rugby à l’Isle-Jourdain a fêté son centenaire en 2007. Cela fait donc plus d’un siècle que l’ovale a fait des bords de la Save son royaume.
Louis Mathioly, étudiant de l’école Centrale de Paris et licencié au Racing club de France, lorsqu’il revient en vacances au pays dispense de précieux conseils aux joueurs locaux. Et c’est donc en 1907 que le rugby voit officiellement le jour sous le nom de Racing Club Lislois. Le président est alors Jean Chabanon, boulanger de son état et grand amateur d’ovale qui subviendra aux besoins du club durant de longues années.
Les deux guerres affecteront fortement la vie du club lors des premières décennies.
Dès la fin des années 40 , le club devenu entre temps l’USL , prend un nouvel élan.
Jusqu’aux années 60 ce sera une période de consolidation avec de nouvelles installations ( une tribune de l’hippodrome d’Auch achetée 100 000 F) et un match international qui voit l’équipe de France recevoir la Tchécoslovaquie au stade municipal.
De 1960 à 2000 : l’heure des titres
Puis ce sera la première récompense avec le titre de champion de France de 4ème série en 1967 avec à sa tête un jeune rugbyman de 18 ans nommé Jean-Claude Skrela. Les lislois l’emportent par 16 à 8 face aux héraultais de Lespignan avec trois essais de J-P. Bau, L. Roques et J-C. Skrela, un drop de Pascual, une transformation de Susigan.
En 1970, l’USL accède à la troisième division et ne quittera plus jamais le championnat national.
Après une décennie d’apprentissage, les sang et or voient arriver en 1980 un nouvel entraîneur venu du club voisin de Lombez, Henri Broncan. Après une remarquable saison sans stars mais avec les valeurs prônées par leur mentor à savoir beaucoup de sueur, d’humilité et de rigueur, les lislois décrochent le titre de champion de France de 3ème division face à Saint-Paul les Dax par le plus petit des scores, 3 à 0 grâce à une pénalité du métronome Elie Zavattierro. Une nouvelle page glorieuse du club vient de s’écrire.
Commencera alors un long bail en deuxième division ponctué de moments glorieux, de périodes difficiles mais au final un club qui continue son bonhomme de chemin.
Après avoir caressé l’espoir de jouer en groupe B en 1986 et 1989, les sang et or vont atteindre leur rêve lors de la saison 1994/1995. L’équipe entraînée par Jacky Garcia et Yves Bonnefoy va s’imposer face à un formation qui lui a rarement porté chance par 25 à 15 avec trois essais de Michel Cester, Richard Sadourny et Cyril Bouziges bonifiés par deux transformations et deux pénalités de Patrice Faure. L’USL touche au but.
Après avoir assuré le maintien à l’arraché la première année, les lislois sont relégués à la fin de la saison suivant en deuxième division puis au début des années 2000 en troisiéme division.
2000 à …. : le centenaire se porte bien
Richard Azzano passe alors le flambeau de la présidence à Henri Roy et en 2003 le club retrouve la Fédérale II avec une accession directe en finissant premier de poule. Et contre toute attente les lislois récidivent l’année suivante et accèdent ainsi à l’élite amateur. En dépit de leurs modestes moyens ils se retrouvent dans une poule où ils font figure d’intrus avec des clubs prestigieux comme Mazamet, Lourdes mais aussi Marmande, Graulhet, Millau, Saint-Jean-de-Luz, La Teste sans oublier évidemment Colomiers qui vient d’être rétrogradé administrativement de Top 16 en Fédérale I. C’est dire si la tâche apparaît insurmontable. Et pourtant les protégés de Claude Guiraud et Manuel Zamora vont être à deux doigts de réaliser l’exploit. En effet il leur faut vaincre au stade Fernand Lapalu, le leader columérin invaincu et invisible. Mission impossible ? Les lislois ont la gagne au bout du pied par une transformation a priori facile pour Yann Rousseau. Le genre de tentative qu’il n’a jamais manqué. Est-ce le stress, la malchance, toujours est-il qu’il rate l’immanquable et les lislois s’inclinent d’un petit point par 18 à 17. Ce sera l’un des tournants de la saison. Les sang et or retrouvent la Fédérale II. Suivront deux années difficiles où le club flirtera avec le bas de tableau. Heureusement le centenaire du club restera dans l’esprit de tous un moment exceptionnel qui remobilisera toutes les bonnes volontés et les forces vives. Un moment exceptionnel qui verra tous les grands noms ayant porté les couleurs de l’USL être présents durant ce premier week-end de Septembre 2007, un monde fou au stade le samedi avec près de 5000 personnes, un repas du samedi soir avec environ 1200 convives et un match de gala se jouer à guichets fermés opposant Auch à Agen, en quelque sorte Pierre Henry Broncan contre son père Henri, tout un symbole.
Aujourd’hui le club cher aux présidents a tracé clairement sa voie : priorité aux jeunes. Un chemin parfois tortueux et difficile mais le seul qui permettre raisonnablement à l’USL d’envisager un avenir radieux. Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on a sous la main sous réserve de prendre le temps de laisser éclore les talents.